L'observatoire

Les histoires sont partout ! Il y a les histoires de l'enfance et celles de la mythologie. Il y a vos histoires et notre histoire commune qui commence ici. Alors quoi de plus approprié pour lancer le blog FARANDOL qu'une mise au point sur la manière de raconter une histoire ?

Pourquoi parler d'histoires dans le cadre du financement participatif ? Comme nous l'évoquons dans le guide du porteur de projet, pour présenter son concept, son service, son produit, il peut être intéressant de faire appel à des procédés narratifs plutôt qu'à des argumentaires communicationnels classiques. Cela permet de se distinguer, de capter l'attention, de susciter l'émotion, dans un monde où les messages échappent à leurs destinataires à mesure qu'ils pullulent.

Qu'est-ce qu'une histoire ? Question simple a priori ! Mais récapitulons les principaux éléments et méthodes de narration.

L'intrigue

Une histoire a un début, un développement, une fin. Elle est articulée autour d'une intrigue : l'exposition d'une situation, l'intervention d'un incident déclencheur, d'un évènement perturbateur, un dénouement. L'histoire c'est notamment le récit de la manière dont la perturbation est perçue, gérée et résolue par les protagonistes.

Les enjeux

Une histoire sans enjeux n'a pas d'intérêt. Plus les enjeux sont universels, plus l'histoire interpelle. Voici un très (très) bref récapitulatif des enjeux de l'humanité (rien que ça !) :

Au commencement il y a 1) la survie, ensuite 2) la sécurité, puis 3) la reproduction, et puis 4) la protection de la génération suivante, vient 5) l'intégration sociale, suivi de 6) l'identité personnelle, et enfin 7) les questionnements abstraits. On note une augmentation de la mise des enjeux. L'enjeu supérieur ne peut être envisagé que si les enjeux précédents ont été atteints.

Le message

Une histoire développe un point de vue singulier avec la volonté de le transmettre à d'autres personnes selon un fil conducteur maîtrisé.

Le contexte et les personnages

Une histoire se situe dans une époque et est ancrée sur un territoire. Elle s'inscrit dans une société ou un univers avec ses règles et ses modes de fonctionnement spécifiques. Elle suppose la présence de personnages, dont un personnage central et des personnages secondaires. Tout ce beau monde a des qualités et des défauts bien communs ce qui facilite l'identification du public aux personnages. Ces éléments doivent être posés et caractérisés.

Les objectifs et les obstacles

Les personnages ont des objectifs, des buts. Dans leur quête vers l'atteinte de ces objectifs les protagonistes rencontrent des obstacles. Sans obstacle pas d'action, pas de rebondissement ! Et donc par d'intérêt de suivre l'histoire.

La pression

Et pour rendre les choses plus intéressantes, les objectifs doivent être atteints dans un temps défini. Un sentiment d'urgence ou de nécessité se fait sentir.

La progression dramatique

Une construction narrative efficace suppose une progression dramatique. L'évènement suivant ne saurait être moins intéressant ou moins important ou moins drôle etc. que celui qui précède. Sinon l'ennui guette !

Il est donc nécessaire de séquencer l'histoire et de gérer la diffusion des informations. Il faut prévoir des jalons de dévoilement, des temps forts, des temps de respiration et un climax qui dénoue l'intrigue. Parmi les manières de donner de l'information, citons :

• la surprise : la diffusion d'une information inattendue,
• le mystère : qui consiste à informer le lecteur ou le spectateur qu'il y a quelque chose qu'on ne lui dit pas,
• le suspense : lié à un danger, un péril,
• l'humour
• etc.

A vous de jouer !

En racontant votre projet comme une histoire, vous gagnerez en séduction, en conviction, en authenticité. Votre public et vos contributeurs seront plus enclins à suivre votre aventure si vous arrivez à les toucher. Veillez toutefois à rester sincères dans votre démarche et à respecter votre communauté. Nous parlons de procédés narratifs, pas de techniques de manipulation !

A vos imaginations et à vos plumes !